Peintre / Schilder

Philibert Delecluse

  CV   

 

  2011 > 2012

 

  2008 > 2010

 

  2003 > 2005

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La traversée du gué
20 x 22,2 cm

Delécluse : enfance de l’art

Une symbiose entre l’ancien et l’actuel, la photo et la peinture, les contes d’enfance et les réalités du présent.

Professeur à Saint-Luc de Ramegnies-Chin, natif de Mouscron, Philibert Delécluse pratique une démarche complexe avant d’aboutir aux tableaux qu’il expose.

Émule de Hans Op De Beeck ou de Philippe De Gobert, il part en effet de maquettes qu’il photographie.  Les clichés sont parfois réintégrés dans les éléments en trois dimensions du départ pour être à nouveau remis sur pellicule.  Une fois leur développement effectué, ils sont marouflés sur toile et peints.

Ce passage à la peinture, l’artiste l’explique de cette façon : « J’ai une admiration sans bornes pour les techniques picturales d’autrefois.  J’aime superposer diverses couches de peinture.  Je pratique aussi beaucoup le glacis et me sers de résine.  Je parviens alors à jouer avec les transparences pour donner l’illusion d’une profondeur de champ, rendre plus perceptible la lumière et réussir à suggérer une impression de flou et un certain mystère. »

Le résultat est une imagerie très particulière.  Manifestement, il y a là une volonté narrative comme on en trouvait dans les illustrations de jadis des contes pour enfant ou des légendes veillées.  Il y a  également des références aux romans d’aventures, aux bandes dessinées, à l’histoire. Voici que reviennent en mémoire des histoires de Perrault ou de Grimm, des récits de Jules Verne, Jack London ou Fenimore Cooper, de Bob Morane ou de Tintin.  Peut-être aussi ces films d’horreur où on assiste à la venue d’un humain ordinaire à l’orée d’une forêt dont on devine, rien qu’à la bande son, qu’elle lui réservera d’angoissantes surprises, de maléfiques rencontres.

En somme, il convient de visiter ses expositions comme si nous étions des compagnons du randonneur qui hante une bonne partie des œuvres avec son sac à dos, sa chemise rouge, son pantalon bleu et son allure de boy scout.  Il nous emmène en compagnie épisodique d’une autre figurine, au costume strict, à la serviette de fonctionnaire comme il apparaît quelquefois dans certaines toiles de Delvaux.

Nous cheminons avec ce personnage à l’intérieur d’une caverne préhistorique que, vu l’usage de l’image que fait Delécluse, Platon ne renierait sans doute pas.  

Passé et présent se télescopent.  Si la tour de Babel et la chute des damnés s’inscrivent du côté de Breughel, les aventures présupposées du héros de service ont aussi pour cadre un chantier contemporain, un paysage industriel issu du XIXe siècle, un champ de bataille où la mort se déguise en soldats de plomb, une panoplie composée d’hommes d’affaires.

L’ensemble a un côté sarcastique.  Le travail volontaire sur le confus formel rend les évènements incertains, oniriques.  Il entretient précisément la confusion entre le ludique de la démarche et la critique sociétale qui le sous-tend.

Michel VOITURIER  

"Le rat des villes et le rat des champs"

Philibert Delécluse est un peintre d’histoires. Histoires de cyclistes, de randonneurs, d’hommes d’affaires, de géants. Notre histoire en fait, transposée dans l’imaginaire de la peinture.

Delécluse recourt à un enchaînement de procédés qui lui permettent «d’augmenter les champs du regard» (Chantal Bauwens), d’enrichir et de préciser sa vision. Chaque œuvre s’amorce en atelier par la réalisation d’une maquette, un décor en carton où évoluent de petites figurines en plastique. À ce stade, Delécluse construit littéralement son histoire, «aussi vite qu’il l’invente», à la manière des enfants déployant leur imaginaire dans l’espace du jeu. La maquette est ensuite photographiée, puis recadrée et travaillée à l’ordinateur. L’image obtenue est appliquée sur une toile pour s’enrichir d’une patiente superposition de glacis et de couches de résine. Elle acquiert peu à peu sa profondeur, sa souplesse, ses résonances, sa vibration, cette curieuse combinaison de solidité et d’immatérialité. Le monde de Delécluse est à la fois tangible et impalpable. Il s’appuie sur les images de la vie pour nous transposer dans le conte ou l’épopée.

Laurent COURTENS, Historien d’art.  
Texte de présentation de l’exposition «la rencontre», à l’ISELP  
Bruxelles, 2003.  

 

Il marche, énigmatique…

Quelquefois, son pas décidé le mène vers le lieu qu’il s’est fixé, à d’autres moments, la contemplation le pétrifie devant une image qu’on chercherait également à s’approprier, parfois, aussi, la solitude se fait pesante et un vague à l’âme semble alourdir son cheminement. Il marche …

Ce randonneur arpente nos lieux familiers, on cherche, on scrute dans chaque œuvre pour y trouver ce qui nous le rend si proche. Une brume envahit le paysage, le rendant flou aux contours incertains. Un climat de mystère étrange baigne et irradie ces topographies qui tendent vers l’abstraction. Seraient-ce nos rêves intimes qui y trouvent un écho ?

Petit personnage insondable auquel on ne peut résister de s’identifier, où vas-tu ainsi ? Vers quel destin marches-tu obstinément ? Vers quel voyage nous emmènes-tu ? Que contient ce sac à dos que tu t’échines à porter ? Le poids du monde ou l’objet ultime emporté ?

Philibert Delécluse réussit magiquement, dans ses peintures à l’huile, à nous transcender. Chacun de nous a son histoire personnelle inscrite dans ces tableautins. Vieux désirs engloutis par le temps, anciens fantasmes assoupis, moments de plénitude, de solitude, d’allégresse, de torpeur, de défi, … qui tous, nous poussent vers notre demain.

Nous aussi nous arpentons notre terre et notre destin.

Philibert Delécluse utilise à merveille l’illusion. Chacune de ses peintures est à l’origine une composition faite en atelier à partir d’une maquette où se déplacent de petites figurines qui évoluent au gré de son imaginaire dans un paysage photographié. Chaque œuvre est tour à tour peinte, recouverte d’un glacis, poncée en alternance jusqu’à ce qu’apparaissent cette « immatérialité »caractéristique. Digne héritier des maîtres flamands et italiens.

Chantal Bauwens  


La caverne
20 x 26,5 cm

 

2003 > 2005


Derrière le coin
18,5 x 20 cm


La baie italienne
 20 x 24,5 cm


La rencontre
 20 x 26,5 cm


Arrivée en ville

20 x 24 cm


Au milieu de nulle part
24 x 20 cm


La cité idéale
20 x 40 cm


Derrière les arbres
20 x 24 cm

 
La petite maison dans la prairie
 20 x 22 cm


La déscente de l'escalier
 20 x 19,5 cm


La vie en rose
20 x 24 cm


Les grand travaux
20 x 24 cm


Le rat des ville
20 x 19,5 cm


Sens interdit
20 x 24 cm


 Les cochons
20 x 21 cm


Le tapis rouge
22,2 x 20 cm


A Versailles
20 x 24 cm


La grande galerie
20 x 26 cm


Maison à vendre 1
20 x 27 cm


Maison à vendre 2
20 x 27 cm 


Une nuit dehors
23 x 20 cm


Les télés bleues
20 x 21 cm


Les télés rouges
23,2 x 20 cm


Le face à face
20 x 20,3 cm


A la découverte de l'origine du monde
21 x 20,3 cm


Scène champètre avec moutons
24,5 x 20 cm


Au bord de la falaise
18 x 20 cm

 
Devant le torrent
20 x 23,2 cm


Le sentier
23,7 x 20 cm


Le temple enfoui
 22,2 x 20 cm


Les frontieres de l'Europe
20 x 26,6 cm

Artistes de La Communauté Française de Belgique

 

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